Nouveau principe chez Ismaki

04/06/2009 12:13

Ismaki est un challenge carterie et ... (depuis peu) page de scrapbooking hebdomadaire, posté tous les lundis.

Il est basé sur un sketch (obligatoire) + un bonus.

 

Pour cette fois c'est Isa qui nous propose de suivre ce sketch très sympa :

Altaïr, notre merle des Moluques, a disparu il y a quelques jours de la maison ... Nous espérons que c'est parce qu'il s'est trouvé un compagnon ! (si un jour un merle se paye le culot de s'installer sur votre table ou même votre épaule, ne le chassez pas et proposez lui de partager votre repas : il est frugivore et insectivore, donc en gros il peut manger comme vous. Mais surtout laissez lui sa liberté : il n'y a rien de plus beau)

En souvenir de ce petit coquin je n'ai pas pu résister à faire cette page :

Challenge 0604 (img2002) de Delphine :

Je vous présente donc mes chers grand-parents :

 

 

La dernière corde (André Sève)

 

Un soir de concert, le célèbre violoniste Paganini jouait avec tant de fougue qu'une corde se rompit, la plus fine, la chanterelle. Imperturbable, il continua de jouer. Une deuxième corde saute, puis une troisième. C'est presque la fin du morceau. Frénétiquement applaudi, Paganini termine en beauté avec l'unique corde restante, la grosse corde de sol.

Au bout de la vie, une à une les cordes sautent. Jambes faibles, mémoire capricieuse, levers difficiles, fatigue du soir. Combien de temps pourrons-nous jouer encore le concerto de notre vie? Sans être un Paganini étincelant jusqu'au bout, on peut faire entendre des choses belles avec les cordes qui restent. Il faut les fréquenter en grande amitié plutôt que trop penser aux cordes disparues.

Chère vieille corde de sol. La dernière, la plus grave. Corde de la patience courageuse, de la sagesse, de la bonté, des appels à Dieu. Que de notes peuvent jaillir de la denière corde. C'est cela qu'on attend autour de nous. Une petite musique de paix et d'humour. Prédication silencieuse, mais si parlante, sur l'espérance. Quand Dante arrive à la description du paradis, il s'exclame: "Il me sembla que tout riait." La dernière corde est faite pour ce rire.